Pôle Reliance Consulting
- actions de Conseil en entreprises, en institutions et autres ;
- actions d’accompagnement pour des salariés, des accompagnants confrontés à une(des) conduite(s) addictive(s).
Pourquoi mettre en place une "politique de prévention" des conduites addictives ?
Une raison juridique
Dirigeants comme salariés ont tout à gagner à collaborer pour mettre en place une politique de prévention des conduites addictives appropriée.
L’employeur doit en effet prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs (Article L. 4121-1 du Code du travail). Elles doivent comprendre :
- des mesures de prévention des risques professionnels ;
- des actions d'informations et de formation ;
- la mise en place d'une organisation et de moyens adaptés.
En cas de litige, c’est la cohérence de la démarche de prévention de l’employeur à associer à la démarche globale de prévention des risques professionnels, et à son aspect collectif garante d’objectivité, qui sera appréciée.
En cas de dommages (accidents du travail par exemple), la responsabilité de l’employeur peut être engagée : tant sur le plan civil (Article 1384 du code civil) que sur le plan pénal (Article 222-19 du code pénal)
Une raison sécuritaire
Le lien entre conduite(s) addictive(s) et travail est désormais avéré. Pourtant, celle-ci se heurtent encore à de multiples arguments : "C’est une affaire privée, pas celle de l’entreprise", "Il s’agit de comportements individuels", "Ça relève de la médecine", …
Les responsables invoquent le plus souvent le droit ou le secret médical, de peur de mettre le doigt dans un engrenage incontrôlable. Pourtant, les enquêtes statistiques le montrent. Par exemple : des substances psycho actives et leurs effets sont bien présentes dans la sphère professionnelle. La prévention des conduites addictives devient peu à peu un enjeu majeur dans le monde professionnel comme l’atteste le troisième Plan santé au travail (PST 3 2016 – 2020). Le plan porte l’ambition d’un renouvellement profond de la politique de santé au travail, notamment en faveur d’une prévention accrue des pratiques addictives en milieu professionnel.
Une raison économique
Exemple : les conséquences de la consommation de substances psychoactives engendrent un coût onéreux. Elles impactent le budget financier de l’entreprise et la rémunération des salariés.
Les conséquences économiques et sociales ne sont plus à démontrer.
La prévention est un investissement qui rapporte sur tous les plans.
Pour l’entreprise :
- moins d'absentéisme ;
- moins d'accidents du travail (taux de cotisation diminué) ;
- meilleure productivité ;
- meilleure qualité de travail accompli ;
- meilleure image de l'entreprise ;
- meilleur climat salarial.
Pour les salariés :
- meilleure santé ;
- sentiment d'écoute et de bienveillance de la part de l'entreprise ;
- meilleurs rapports entre collègues ;
- épanouissement.
Inversement, les risques liés à une consommation non contrôlée de substances pychoactives peuvent nuire à l’entreprise et à l’employé :
- fréquentes absences et / ou arrivées tardives ;
- agressivité, conduites d’oppositions systématiques, dégradations, vols, dévalorisation ;
- absentéisme en raison d’une incapacité à travailler (deux à six fois plus élevé) ;
- baisse de la motivation et, donc, de la productivité (au sein de l’Union Européenne, sur une base annuelle ; la perte de la productivité due à l’absentéisme a un coût de 9 à 19 milliards) ;
- qualité du travail dégradée ;
- multiplication des accidents du travail, maladresses, fautes d’inattention, accidents du travail en raison d’une vigilance réduite. Troubles de la mémoire, réduction ou perte de la vigilance pour soi et pour autrui ;
- comportements irréfléchis (le risque d’accidents est deux à quatre fois plus élevé) ;
- multiplication des prises de risques ;
- dégradation de l’image de l’entreprise ;
- augmentation de l’agressivité. Violence. Dégradation du matériel. Vols.
Quelques chiffres:
- Plus de 15 % des actifs déclarent consommer de l’alcool sur le lieu de travail en dehors des pots et des repas (l’association de la prise d’alcool à d’autres psychotropes, dont les médicaments prescrits et/ou non prescrits, les stupéfiants ainsi que des produits détournés de leur usage initial, est une réalité qui n’est, hélas, pas considérée)
- La consommation de produits stupéfiants est à l'origine de 20 à 30 % des accidents du travail (l’association de la prise de stupéfiants à la prise d’alcool, à d’autres psychotropes dont les médicaments prescrits et/ou non prescrits ainsi qu’à des produits détournés de leur usage initial, est une réalité qui n’est, hélas, pas considérée)
- 1,5 % de la masse salariale annuelle: c’est le coût des conséquences de la consommation de produits stupéfiants au travail (l’association de la prise de stupéfiant à d’autres psychotropes dont l’alcool, les médicaments prescrits et/ou non prescrits ainsi, qu’à des produits détournés de leur usage initial, est une réalité qui n’est, hélas, pas considérée)
(pour exemple: Dans une entreprise de 100 salariés avec une moyenne de salaire de 2000 € par mois, le coût des conséquences des addictions représentera 36000 € pour l’année)
- 10000 à 13000 journées de travail sont perdues chaque jour en France pour absentéisme dû à la consommation d'alcool (l’association de la prise d’alcool à d’autres psychotropes dont les médicaments prescrits et/ou non prescrits, les stupéfiants ainsi qu’à des produits détournés de leur usage initial, est une réalité qui n’est, hélas, pas considérée)
(INPS – MILDECA)